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  Historique
 
 
 
 
 
  Historique
 
 
 
 
 
  Musée de la Résistance et de la Déportation 
  Joseph Lhomenède
 
 
 
 
  Après
  la
  création
  de
  la
  Légion
  des
  Combattants
  par
  Pétain
  le
  30
  août
  1940,
  Joseph
  Lhomenède
  est
  dénoncé
  au 
  préfet
  en
  1941
  pour
  ses
  idées
  «
  antinationales
  ».
  Par
  arrêté
  du
  gouvernement
  de
  Vichy
  du
  31
  août
  1943,
  il
  est 
  démissionné
  d’office
  de
  ses
  activités
  de
  maire,
  suite
  à
  la
  demande
  du
  préfet
  Bach,
  pour
  «
  attitude
  incompatible 
  avec
  les
  devoirs
  de
  sa
  charge
  ».
  Il
  sera
  remplacé
  par
  une
  délégation
  spéciale,
  sous
  l’égide
  du
  commandant 
  Brunat, collaborateur notoire et par les pétainistes de Frugières-le-Pin.
  Il
  commence
  à
  organiser
  la
  résistance
  dès
  fin
  1940
  et
  entre
  au
  mouvement
  Combat
  créé
  par
  Henri
  Frenay
  en 
  novembre
  1941
  sous
  le
  nom
  de
  «
  Jérôme
  »
  et
  devient
  le
  chef
  du
  secteur
  Bleuet
  (région
  de
  Brioude
  et 
  Saugues).
  Le
  25
  juillet
  1942,
  il
  entre
  au
  réseau
  Marco
  Polo
  (réseau
  de
  renseignements
  de
  la
  Résistance 
  intérieure
  française).
  Joseph
  Lhomenède
  est
  le
  créateur
  des
  premiers
  maquis,
  qu’il
  installe
  et
  ravitaille,
  pour 
  soustraire
  les
  jeunes
  au
  STO. 
  Après
  la
  fusion
  des
  différents
  mouvements
  de
  résistance
  en
  mars
  et
  avril
  1943,
  il 
  devient
  le
  chef
  de
  secteur
  des
  MUR
  (Mouvements
  Unis
  de
  la
  Résistance).A
  partir
  d’octobre
  1943,
  il
  cache, 
  protège
  et
  ravitaille
  Henri
  Ingrand,
  chef
  de
  la
  Région
  Auvergne
  R6
  (Allier-Cantal-Haute-Loire-Puy-de-Dôme), 
  traqué
  par
  les
  polices
  françaises
  et
  la
  Sipo-SD.
  Il
  fournit
  à
  Henri
  Ingrand
  son
  secrétariat
  clandestin
  dans
  l’école 
  des
  Frères
  à
  Paulhaguet,
  et
  son
  repaire
  à
  Bacou.
  Joseph
  Lhomenède
  organise
  des
  réunions
  à
  Brioude,
  avec 
  les
  services
  secrets
  de
  la
  France
  libre
  basés
  à
  Londres,
  pour
  faire
  évader
  Jean
  de
  Lattre
  de
  Tassigny
  de
  la 
  prison
  de
  Riom.
  Il
  participe
  à
  de
  nombreux
  coups
  de
  main,
  dont
  celui
  du
  dépôt
  d’essence
  de
  la
  Standard
  au
  Puy 
  le
  6
  février
  1944
  où
  32
  000
  litres
  d’essence
  sont
  subtilisés.
  Il
  réceptionne
  les
  premiers
  parachutages,
  dont
  celui 
  de
  Domeyrat,
  le
  10
  mai
  1943.
  Le
  10
  février
  1944,
  sur
  dénonciation
  d’un
  agent
  double,
  Léon
  Polge
  (1)
  ,
  alias
  « 
  Pascal
  »,
  ancien
  résistant
  arrêté
  et
  retourné
  par
  les
  Allemands,
  qui
  avait
  réussi
  à
  infiltrer
  la
  Résistance
  
  de 
  Haute-Loire,
  Joseph
  Lhomenède
  est
  arrêté
  à
  son
  domicile
  à
  6h40
  du
  matin
  par
  la
  Sicherheitspolizei
  où
  sévit 
  l’ancien
  commissaire
  de
  police
  français
  révoqué
  en
  1936,
  Jany
  Batissier
  (2)
  ,
  à
  la
  solde
  des
  nazis
  sous
  le
  nom
  de 
  capitaine
  Smith,
  dont
  le
  chef
  est
  Hugo
  Geissler
  (3)
  .
  Transféré
  à
  Clermont-Ferrand,
  il
  subit
  de
  nombreux 
  interrogatoires.
  Battu,
  torturé,
  il
  ne
  livrera
  aucun
  renseignement.
  Déporté
  en
  Allemagne
  le
  12
  mai
  1944,
  il
  est 
  dirigé
  sur
  le
  camp
  de
  Buchenwald.
  Joseph
  Lhomenède
  disparaît
  le
  14
  août
  1944
  lors
  du
  bombardement
  par 
  l’aviation US des usines d’armement Mibau et Gustloff.
  Quand
  Léon
  Polge
  (le
  dénonciateur
  de
  Joseph
  Lhomenède)
  fut
  démasqué
  et
  arrêté
  par
  la
  Résistance
  de
  Haute-
  Loire
  en
  juin
  1944,
  Henri
  Ingrand
  nomma,
  pour
  lui
  succéder,
  Georges
  Archer,
  alias
  «
  commandant
  Antoine
  », 
  chef
  action
  du
  secteur
  Bleuet,
  arrondissement
  de
  Brioude,
  qui
  assura
  la
  continuité
  des
  opérations
  contre 
  l’occupant et participa aux combats du Mont-Mouchet à partir du réduit de Venteuges.
  
Le Musée
  Georges
  Archer
  :
  était
  tout
  désigné
  pour
  prendre
  l’initiative
  de
  créer
  à
  Frugières-le-Pin
  Gare,
  dans
  la
  propre 
  maison
  de
  Joseph
  Lhomenède,
  un
  musée
  qui
  retrace
  la
  période
  1939-1945
  à
  travers
  la
  Résistance.
  Répondant 
  aux
  vœux
  de
  nombreux
  résistants
  qui
  souhaitaient
  perpétuer
  le
  souvenir
  de
  leur
  fédérateur,
  il
  créa
  l’Association 
  du Musée de la Résistance Joseph Lhomenède.
  Pierre
  Chambon
  :
  A
  son
  décès
  en
  1984,
  un
  nouveau
  bureau
  fut
  chargé
  de
  poursuivre
  l’œuvre
  du
  fondateur, 
  avec Pierre Chambon, ancien maire de Brioude comme président. 
  Jean
  Mouillaud
  : 
  Au
  décès
  de
  Pierre
  Chambon
  en
  2002,
  lui
  succéda
  Jean
  Mouillaud
  ,
  ancien
  résistant
  et
  ancien 
  soldat de la 1
  ère
   armée française au 8
  ème
   dragons.
  Renée
  Garnier
  :
  Jean
  Mouillaud
  
  laissa
  sa
  place
  à
  Renée
  Garnier,
  nièce
  de
  René
  Garnier,
  premier
  fusillé
  de 
  Haute-Loire, fille de Rose Pineau, ancienne agent du SOE. 
  Alexandra
  Rollet
  :
  Après
  la
  démission
  de
  Renée
  Garnier,
  lui
  succède
  Alexandra
  Rollet,
  fille
  et
  petite-fille 
  d’Alexandre
  et
  Paul
  Drevet
  co-fondateurs
  du
  maquis
  Wodli
  en
  Haute-Loire. 
  Alexandre
  et
  Paul
  Drevet
  ont
  œuvré 
  pour
  la
  première
  évasion
  de
  la
  prison
  du
  Puy
  en
  Velay
  en
  avril
  1943,
  arrêtés
  en
  mai
  pour
  rébellion
  et
  détention 
  d’armes
  ils
  sont
  incarcérés
  à
  leur
  tour
  dans
  cette
  prison
  et
  s’en
  évadèrent
  dans
  la
  nuit
  du
  1
  er
  
  au
  2
  octobre
  lors 
  de
  l’évasion
  massive
  organisée
  par
  le
  camp
  Wodli.
  Arrêtés
  une
  troisième
  fois
  en
  1944,
  ils
  se
  retrouvent
  à
  la 
  prison Saint-Paul à Lyon d’où ils seront déportés à Dachau. 
  Daniel
  Rigal
  :
  Succède
  à
  Alexandra
  Rollet
  qui
  devient
  Présidente
  d’Honneur.
  Daniel
  Rigal
  est
  le
  Président
  de 
  l’Amicale des Anciens de la Résistance et du Maquis de Brioude. 
  Maurice
  Capelani
  et
  son
  épouse
  Jacqueline
  (fille
  de
  Joseph
  Lhomenède)
  résident
  dans
  la
  maison
  de
  Joseph 
  Lhomenède
  à
  Frugières-le-Pin
  Gare.
  Le
  Musée
  de
  la
  Résistance
  et
  de
  la
  Déportation
  se
  situe
  dans
  les
  mêmes 
  murs et Maurice Capelani gendre de Joseph Lhomenède en est le conservateur.
  
  1
  )
  
  Léon
  Polge,
  ancien
  journaliste
  et
  résistant
  à
  Béziers,
  fut
  arrêté
  et
  retourné
  par
  les 
  Allemands.
  Il
  infiltra 
  la
  Résistance
  à
  Toulouse
  où
  il
  dénonça
  
  la
  direction
  et
  fit
  de
  même
  en
  Lozère
  et
  en
  Haute-Loire. 
  Arrêté
  par
  la
  Résistance
  de
  Haute-Loire
  en
  juin
  1944,
  il
  fut
  relaxé
  faute
  de
  preuves,
  mais
  il
  est 
  démasqué
  par
  la
  Résistance
  à
  Toulouse
  et
  condamné
  aux
  travaux
  forcés
  à
  perpétuité.
  Amnistié,
  il 
  mourut dans son lit, à Nice, en 1970.
  
  2
  )
  
  Hugo
  Geissler,
  commandant
  de
  la
  SIPO-SD
  de
  la
  zone
  sud,
  sera
  tué
  par
  des
  maquisards
  à
  Murat 
  dans le Cantal le 12 juin 1944.
  
  3
  )
  
  Jany
  Batissier,
  alias
  capitaine
  Smith,
  fut
  retrouvé
  en
  Autriche
  en
  1945.
  Rapatrié
  en
  France,
  il
  sera 
  jugé, condamné à mort et exécuté en 1947 au champ de tir de Nevers.
 
  
 
  
  
  
 